Germaine Bouret (1907-1953)
Que vous soyez un collectionneur enragé des œuvres de «Germaine Bouret», un amateur de belles illustrations ou tout simplement un internaute curieux, bienvenue sur le site officiel des Amis de Germaine Bouret !
Germaine Bouret (1907-1953)
Germaine Bouret est née à Paris le 29 mai 1907, d’un père berrichon et d’une mère anglaise. Le nom de jeune fille de sa mère était Ellen King. Germaine Bouret avait un frère jumeau prénommé Marcel. Toute la vie et l’œuvre de Germaine Bouret ont été marquées par cette gémellité.
Germaine Bouret, Marcel et leur mère
sur le balcon de la rue d'Angoulême - ca 1923
Très jeune elle est attirée par le dessin et en 1922, à 15 ans, elle remporte un concours national dans cette discipline. Elle suit des cours de dessin dans une école réputée, rue Madame à Paris, puis elle rentre pour une courte période comme dessinatrice de mode à la maison de haute couture Jeanne Lanvin.
Dessin sur calque
pour Lanvin - 1924
En 1926 et 1927 elle participe au Salon des Humoristes et expose deux dessins au côté des illustrateurs célèbres de l’époque.
"À nous le trottoir"
Dessin présenté au Salon des humoristes - 1927
À 20 ans, en 1927, elle crée sa société sous le nom “Éditions Bouret”, Auteur-Éditeur. Ses factures mentionnent “Gravures modernes pour encadrements, calendriers, dessus boîtes luxe, menus”. Son adresse est alors : 52, rue d’Angoulême, Paris 11e. Ses premiers travaux concernent des menus et des gravures. En 1927 elle illustre son premier livre, “Touche à tout, ses tragiques mésaventures”, édité chez Fernand Nathan.
"Touche à tout"
Le 1er livre illustré par Germaine Bouret - 1927
Rapidement elle se spécialise dans la carte postale et les gravures en différents formats, qui orneront, des générations durant, les murs de la plupart des foyers français. En 1937 elle est secrétaire générale adjointe, catégorie Arts et Techniques, de l’Exposition Universelle à Paris. Elle est alors au sommet de son art.
Elle est maintenant installée avec sa famille au 3, rue du Capitaine Ferber, dans le 20e arrondissement, adresse qu’elle ne quittera plus. La société est devenue “Ateliers Bouret” et l’objet “Études de dessins publicitaires, cartes postales, gravures, calendriers, affiches, menus”.
Menu pour le restaurant "Les Ambassadeurs",
au Casino de Cannes - 1927.
Au début des années quarante Walt Disney, recrutant en Europe des dessinateurs pour ses studios aux États-Unis, lui fait une proposition qu’elle refuse. À son décès celui-ci dira d’elle: “C’était la meilleure dessinatrice du monde”. Ne dessinant pratiquement que des enfants elle a naturellement été sollicitée pour des œuvres concernant la jeunesse : Colonies de vacances, Cantine d’hiver, Sauvegarde de l’Enfance. Elle a aussi travaillé pour la publicité. Lesieur a fait appel à elle pour des feuillets publicitaires et des fiches-recettes réalisés sous forme de bande dessinée, Vittelloise, dont elle a aussi créé le slogan “L’eau qui chante et qui danse”, Jacquemaire pour l’illustration de ses boîtes de farine Blédine sans oublier Patisfrance,
Projet publicitaire
pour Patisfrance - 1946
fourniture pour pâtissiers, dont le petit garçon et le slogan “Mangez des gâteaux plus souvent, c’est délicieux et nourrissant” sont connus de tous. Il est à noter que cette société utilise encore cette image aujourd’hui, soit depuis plus de cinquante ans. Bien d’autres sociétés sont à son actif dont Maggi, Nestlé, Kohler, Petit Bateau, pour ne citer que les plus connues.
En 1938 elle signe quelques dessins d’animaux, principalement des chiens, du pseudonyme “King”, nom de jeune fille de sa mère.
Saint-Bernard,
signé King - 1938
Son frère jumeau Marcel Bouret dessinait aussi. Il fréquentait le milieu des chansonniers montmartrois et c’est à lui que l’on attribue les légendes des cartes postales de sa sœur. Il a aussi écrit des textes pour des livres. Caricaturiste il a croqué la plupart des personnalités de l’époque et a été intégré, un temps, à l’équipe de dessinateurs de Dubout pour la réalisation d’un dessin animé. Il n’a jamais quitté sa sœur et a continué, après le décès de celle-ci, à éditer livres, disques et cartes postales. Marcel est décédé en 1986. Comme Germaine Bouret il n’a jamais eu d’enfant. En 1945 sortent 2 livres “culte” : “Nounouk”,
Livre Nounouk - 1945
les aventures d’un petit ourson, qui sera suivi plus tard par “Nounouk à la mer” et “Nounouk en relief”, un livre avec découpage, et “Chansons du printemps de la vie”, un recueil de délicieuses chansons qui ont enchanté bon nombre d’enfants qui ont aujourd’hui la soixantaine.
Après la fin de la guerre elle réalise de nombreux ouvrages utilisant des techniques élaborées de découpe, de collage et d’animation. Ces livres sont appelés “livres animés”. Il est difficile de les trouver en bon état et sont très recherchés par les collectionneurs.
Le magicien détective,
livre à système - 1952
Vers 1950 les choses s’accélèrent. Germaine Bouret est excessivement sollicitée par les éditeurs. Elle illustre une quantité toujours plus importante de livres, disques et travaille d’arrache-pied. Elle meurt brutalement, victime d’une crise cardiaque, le 25 janvier 1953.
Elle est enterrée à Villemer (77) ainsi que sa famille. Sur la commune de Villemer se trouve le hameau de Rebours où elle possédait une résidence secondaire.
Sa production (liste non exhaustive).
Menus, gravures, cartes postales (environ 700 modèles).
Livres dont une bonne partie animés (à collage, en relief, à disque, lumineux avec éclairage, à tirette, en tissus). Une seule production à l’étranger “Pininos”, illustration d’un livre d’apprentissage de la lecture destiné aux enfants argentins.
Livre Pininos
destiné aux écoliers argentins - 1933
Pochettes et livrets de disques.
Picture-disc "Bingo-Circus" - 1957
Albums à colorier. Calendriers. Thermomètres. Sabliers. Boîtes à sucre, à gâteaux, à dragées. Puzzles. Cinéma avec des films en papier.
Cinévision, cinéma avec
3 rouleaux de papier comportant une suite d'images
simulant des films - 1951
Publicités pour : Vittelloise, Blédine, Jaquemaire, Lesieur, Patisfrance, Byrrh, Kohler, Maggi, Nestlé, Pasteline, Petit Bateau, Cigarettes Naja.
Couvertures de revues : Foyers de France, Jean-Pierre.
Statuettes en céramique produites par la célèbre fabrique “Goldscheider”, à Vienne en Autriche.
Statuette Goldscheider - ca 1936